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Après le “quoi qu’il en coûte”, voici “l’helicopter money” …. définition simple et tentative d’explications.

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Rédigé par Olivier Potellet

Cette idée arrive après les rachats massifs d’Emprunts d’Etats par les banques centrales notamment américaine et européenne ces dernières années.

La BCE a ainsi racheté plus de 2.000 milliards ces dernières années.

En échange de ces rachats par dizaines de milliards par mois, les Banques centrales injectent l’équivalent en liquidités dans le système financier à travers les banques et les taux d’intérêts descendent vers 0%.

Liquidités abondantes et taux proches de 0%, les banques peuvent prêter aux entreprises et aux particuliers pour relancer l’économie.

Ainsi le montant de l’encours de crédit aux particuliers atteint 1376 milliards en France en avril 2021 (+ 40% depuis 2014) et celui aux entreprises 1200 milliards soit + 50% en 10 ans.

Néanmoins depuis 2012 avec l’économiste Patrick Artus puis l’influente ONG Positive Money Europe depuis 2015, l’idée de verser directement l’argent aux ménages et éviter ainsi l’intermédiaire bancaire fait son chemin.

Le versement direct aux ménages serait plus rapide, moins complexe et moins coûteux.

Ce concept avait déjà été évoqué par le prix Nobel d’économie Milton Friedman dans son ouvrage en 1969 «  The optimum quantity of money ».

Les USA viennent de l’expérimenter en avril 2020 avec le Cares Act.

Chaque citoyen touchant moins de 75.000 dollars de revenus a reçu 1200 $ + 500 $ par enfant à charge.

Le Président Biden avec l’American Rescue Plan souhaite rajouter 1400 $ par citoyen courant 2021. (Coût : près de 1.900 milliards).

En Europe, on estime que si chaque citoyen recevait 1.000 euros, le PIB européen pourrait croître de 1,2%.

6 Conséquences possibles :

Une hausse de la consommation sans création de dettes (un concept nouveau car la création de monnaie a toujours un actif en contrepartie jusqu’à présent).

Cette hausse est effective si cet argent n’est pas épargné.

Être sûr que l’outil de production national soit compétitif pour éviter la flambée des importations.

Éviter le retour de l’inflation.

Nos Banques centrales vont-elle perdre leur crédibilité en créant de la monnaie sans actif en face ?

Qui paye toutes ces opérations car si certains imaginent uniquement une opération comptable, pendant ce temps là, le montant de la dette publique mondiale est passé de 20.000 milliards en 2002 à 62.500 milliards en 2020.