Les négociations sont très difficiles et l’Europe fait front de façon très disciplinée avec un seul interlocuteur, Michel Barnier, face aux Britanniques.
Les dernières discussions ont remis sur la table un sujet douloureux , la frontière entre les 2 Irlandes qui n’existe plus depuis les accords de 1998 après 30 ans de troubles et plus de 3.000 morts.
Le dernier projet d’accord remis à T.May permet au Royaume Uni de rester dans le marché unique mais sans participer aux décisions pendant la période de transition du 29 mars 2019 au 31 décembre 2020.
Les divisions de la classe politique anglaise sont réelles avant le vote de décembre et l’incertitude est grande.
Au delà de cet accord, tout va se jouer sur le maintien du passeport financier pour les Anglais ce qui permettra à Londres de rester la grande place financière internationale et d’irriguer le reste de l’économie britannique.
Pour négocier ce passeport, les Anglais ont 2 arguments décisifs : le premier est la participation à la défense européenne qui ne peut être assurée que par la France et le Royaume Uni ensemble.
Le deuxième étant que si Londres ne garde pas ce passeport, ce n’est pas une ville européenne qui en profitera mais New York ou Hong Kong et donc toute l’Europe perdra.
Les prochains mois seront décisifs mais les conséquences risquent d’être plus lourdes pour le Royaume Uni que pour l’Europe.
