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Le fonds euros, une Saga bien (trop) française (1976-2026).

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Rédigé par Olivier Potellet

1- Naissance en 1976 et une réussite incroyable.

Sur un total d’encours de l’Assurance Vie de 2100 milliards, le fonds euros représente 62% de ce total.

Investi dans des emprunts d’Etat et d’entreprises (les obligations), il offre un capital garanti, des intérêts définitivement acquis et une épargne disponible tous les jours.

2- Le cauchemar des Anglais, inventeurs de la Finance.

Une obligation peut perdre de la valeur quand les taux d’intérêt montent mais le client ne perd jamais d’argent.

C’est donc l’Assureur qui assume les baisses.

“Ils sont fous ces Français”.

3- Des premières années sans rendement réel (1977-1983).

Les rendements du fonds euros dépassaient 10% mais l’inflation était supérieure à 10%.

4- Un âge d’or entre 1984 et 2004.

Les rendements vont baisser lentement entre 10 et 5% mais l’inflation est maîtrisée entre 2/3%.

Une bonne rémunération nette sans risque.

5- L’annonce de la fin du fonds euros (2004-2021).

Avec la baisse des taux d’intérêt régulière, les rendements se réduisent pour atteindre une moyenne de 1,30% en 2021.

Le carrosse devient citrouille.

6- L’angoisse de la faillite (2022-2023).

Les taux d’intérêt remontent brutalement à 3%.

Les obligations achetées les années précédentes avec de faibles rendements perdent leur valeur et sont en moins value.

Si les clients sortent leur épargne du fonds euros, les compagnies d’Assurance assumeront les pertes en vendant les obligations.

7- Le retour inattendu ( 2024-2025).

La faillite a été évitée et les taux de rendements redeviennent attractifs.

Les promotions et les bonus se multiplient sur le fonds euros.

Conclusion.

Pour les clients patrimoniaux, les rendements du fonds euros sont faibles depuis 20 ans.

Sauf cas particuliers, ce placement ne peut être qu’une part raisonnable de votre patrimoine.